Catherine Cornec

Catherine Cornec

Des personnages hauts en couleur

La peintre douarneniste sera l’invitée d’honneur du salon d’automne qui se tiendra à l’Alizé du 7 au 22 novembre, en présence d’une centaine d’autres artistes, professionnels ou amateurs.

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Discrète, Catherine Cornec a longtemps travaillé à l’abri des regards son thème central : les personnages. Aujourd’hui, elle règne sur un royaume de « Nénettes », des créatures complexes et longilignes dont les couleurs vives tranchent souvent avec la gravité de l’expression. « Ça me plaît de raconter une histoire, explique l’artiste, même si le spectateur est libre de s’imaginer autre chose par la suite. »

Parisienne et Douarneniste

 

Après des études dans plusieurs prestigieuses écoles de décoration et un début de carrière dans la mosaïque, Catherine Cornec choisit de se tourner vers la copie de tableaux de grands maîtres ; un art qu’elle travaille pendant près de six ans pour une galerie parisienne avant de retrouver le chemin de la Bretagne. Après un premier arrêt à Lorient, où elle commence à se consacrer à sa propre peinture, elle fait son retour dans sa ville natale, Douarnenez, en 2004.

Messages subliminaux

 

Pour ses portraits de « Nénettes », l’artiste puise son inspiration dans le monde qui l’entoure : « des gens il y en a partout, à la télé, sur internet… ensuite je fabrique le décor qui va autour, toujours avec un rappel à la nature et aux animaux. » Sans oublier le texte. Car cette amoureuse des livres aime nommer ses œuvres avec de longues phrases, souvent tirées de ses lectures. Parfois, le texte s’étale même sur tout le fond de la toile. Ces arrières plans littéraires, la peintre les voit comme des « petits messages subliminaux », que le spectateur peut se donner la peine de lire… s’il y parvient.

Toiles, krafts et dessins

 

Pour tenter de déchiffrer les messages qui se cachent derrière ces portraits de « Nénettes », les amateurs de peinture ont rendez-vous à l'Alizé, où Catherine Cornec sera invitée d’honneur du salon d’automne. En plus de ses toiles et de ses krafts, elle y présentera également son nouveau travail, amorcé l’hiver dernier : des dessins à l’encre de Chine. Une technique où toute retouche est impossible et surtout, une démarche différente, en noir et blanc, qui tranche radicalement avec la couleur du reste de sa collection.

 

Pauline Bourdet

Rencontre publiée dans Guipavas le mensuel n°3 - novembre 2015